Merci pour vos commentaires !
Effectivement, il n'était pas très méfiant. Je dois dire que j'ai moi même été étonné ! Je pense que c'est encore un tout jeune renard, qui n'a jamais été traqué par des prédateurs, des vrais...
Il a établit ses quartiers sur les bords du fossé communal à quelques kilomètres du village et surtout à l'abri des vents dominants. Justement, le fort vent d'Est qui soufflait hier m'a permis de l'approcher en venant par l'Ouest sur la "berge" opposée à sa tanière.
Pour réussir ces clichés, j'ai commencé par observer, le matin, le terrain et trouver le meilleur angle d'approche aux jumelles. Je me suis approché de lui à une vingtaine de mètre sans qu'il ne nous remarque, mon chien et moi ! Le spectacle qu'il m'offrait m’émerveillais : il faisait sa toilette comme un chien, caché dans les hautes herbes fanées et les ronces. Je décide d'effectuer rapidement un replis, malgré tout. J'ai trouvé le bon angle d'approche et je ne veux pas l’effrayer !
Une fois rentré, il est pratiquement l'heure de déjeuner. je prépare vite fait le matos : objectif 50-500 mm, trépied que j'utilise en monopode, carte sd, batteries. Je mesure la lumière et choisi de travailler à 400 ISO afin d'avoir une vitesse élevée et une ouverture me permettant d'avoir de la profondeur de champs.
Après le déjeuner, au lieu de faire une sieste, je sors chasser le renard ! Je m'approche comme prévu ce matin, en me servant de mon apn comme jumelles. Le voilà , entrain de dormir. Trop loin, je déclenche pas. je continue à me rapprocher, encore et encore. L’œil rivé à l'oeillton. La mise au point est délicate, l'autofocus se réglant plus facilement sur les ronces que sur la bestiole. Trop gourmand, je me suis rapproché trop près. Erwin me remarque, se jette dans le fossé et réapparait Il me fait un pied de nez : je le vois se gratter l'oreille, tel un chien qui a des puces ! Pendant ce temps mon autofocus patine... Dépité, je rentre à la base, bredouille ! Pas un cliché, pas un déclenchement ! J'ai froid et en plus je n'ai pas fais de sieste...
Vers 16h, je retente ma chance. Erwin pionce dans le soleil couchant ! Même technique d'approche. Ce coup-ci, au fur et à me sur que je m'approche, je mitraille. A chaque saut de puce, je fait quelques clichés afin de ne pas rentrer bredouille. Toujours plus près ! Je fait le premier cliché que je vous ai montré. Je prend mon barda et me rapproche encore.
Soudain, il me remarque et se lève et reste figé, par la peur, sans doute, comme sur le second cliché ! En un éclair, je pose mon "monopode" l’œil rivé au viseur et déclenche une rafale de 3 clichés. Je fais une courte pause, et reshoote, un seul cliquetis, une seule photo... La mémoire de mon apn est saturée : je travaille en RAW + JPEG et le K200 enregistre mes 4 clichés... Je me relève et nous nous observons les yeux dans les yeux finalement Erwin se sauve à nouveau dans sa tanière. L'ensemble de la scène à peut être durée 5-6 secondes !
Maintenant, c'est moi qui suis figé par la magie de cette "traque". J'ai réussis à me rapprocher à une quinzaine de mètres du renard. Les photos ont l'air réussis sur l'écran du K200. Enfin, je quitte ma dernière "position" : heureux, je suis heureux ! Je rentre à la base avec des clichés dans la boite. Ce que je vois à l'écran, confirme ce que j'ai vu dehors. J'ai froid, je n'ai toujours pas fait de sieste, mais j'ai réussis ma chasse !
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