J’ai pris un peu de temps pour venir dire merci mais c’est que finalement il me manquait un peu de temps pour ne pas faire simplement un passage éclair avec ses banalités d’usage.
C’est un immense plaisir que vous me faite et je l’apprécie d’autant plus que je le sais venu du cœur.
Bon j’imagine que certains vont essayer de négocier une autre visite privée du Bourget au passage mais bon c’est de bonne guerre.
J’étais parti pour écrire une petite histoire et puis je me suis dis que c’est plus à xav de raconter pourquoi vous me faite ce plaisir.
Bien que, à bien y réfléchir c’est certainement à cause de cette fois ou je suis tomber par hasard sur une de vos livraisons en B24 qui a failli mal tourner.......
Les détails sont devenus un peu flous car il s’en passe tellement avec vous que c’est difficile de poser une date précise à vos aventures.
Je crois me rappeler que c’était lors de cet été 43 alors que certains d’entre vous était en poste dans le pacifique.
J’avais été envoyé en mission d’évaluation du front par le grand et notre général Tatin suite à une tentative de Marchi pour soudoyer les WAAF en charge de l’intendance de l’état major à Londres.
Vous connaissez Marchi, il n’avait pas hésité à payer de sa personne pour nous assurer un approvisionnement direct par ces dames depuis les stocks personnel de winston.
Un beau grabuge quand il a été découvert en position horizontale avec la secrétaire personnel du chef de cabinet du 1er ministre.
Il a fallu toute la patience du grand et les relations de Tatin pour lui éviter le camp disciplinaire.
Je fut convoqué dans l’heure qui suivi ou il me fut notifié cette mission d’évaluation afin de, je cite « permettre à mon officier de profiter pleinement du climat chaud et du paysage sur le front pacifique ».
Traduisez bien entendu par « virez-moi ce zigoto le plus loin possible des jupes de nos jeunes auxiliaires ».
Nous partîmes donc, Marchi et moi, pour les états unis sur un vol de maintenance de b17 et après une escale à new York très rapide, nous prime la direction de la Californie ou nous attendais un croiseur us qui devait nous débarquer en birmanie.
Le voyage connu quelques soucis avec entre autre une torpille malicieuse lancée par un sous-marin jap qui obligea notre navire à une escale à tahiti.
Ce petit arrêt fut apprécié à sa juste valeur vous vous en doutez.
Comme je savais que Phil était sur l’île nous partîmes Marchi et moi vers la base ou nous espérions trouver le Phil et des FAFG.
Pas de chance à notre arrivée, vous étiez en mission ou ne sais ou. Connaissant vos habitudes Marchi et moi avons écumé les bars de l’île mais sans succès.
Comme notre navire était bloqué pour au moins deux jours, nous retournâmes à la base afin d’essayer de faire un petit vol pour tuer le temps.
Mon grade et mes relations nous permirent d’avoir accès à deux Spit IV fin prêt pour un vol.
Tout heureux de pouvoir jeter un œil d’en haut à ces paysages magnifiques nous partîmes tôt le matin afin de profiter pleinement du lever du soleil sur ces paysages de rêves.
Nous partîmes donc en vol de croisière au-dessus des plages et en profitâmes pour s’offrir quelques moment de voltiges à basse altitude au ras des vagues et nous l’espérions, des vahinés….
Après une demi-heure de vol nous entendîmes un appel de détresse d’une unité qui semblai être proche de nous.
Quand le devoir appel, bien que pas très motivé, nous venions de survoler un village très prometteur et préparions un nouveau passage au-dessus de la plage, nous avons changé de cap pour nous porter sur la zone d’appel.
Moins de cinq minutes plus tard nous avons repéré deux B24 en radada accrochés par plusieurs avions japonais.
Une escorte de diable à deux queues était violemment engagée avec des chasseurs qui semblaient être des fameux zéros.
Un peu inquiet quand même car nous n’avions jamais combattu ces appareils, Marchi et moi avons plongé sur eux profitant de notre avantageuse altitude.
Nous avons choisi de porter secours aux bombardiers car ils semblaient en plus mauvaise posture que les chasseurs d’escortes.
Profitant du soleil dans le dos nous avons serré notre paire afin d’intensifier notre puissance de feu et avons plongé dans la mêlée.
Notre attaque surprise eue son petit effet puisque nos tirs provoquèrent une panique chez les japs qui lâchèrent les bombardiers pour se disperser avec désordre. Marchi eu plus de succès que moi car je vis deux avions plonger avec de la fumée noire en traînée.
Pour ma part seul un zéro reçu ma première rafale ou je vis mes impacts consteller le fuselage jusqu’à la dérive.
Profitant de notre vitesse nous avons effectué un immelmann de toute beauté en formation pris la direction des B24.
Nous pensions avoir le temps de nous positionner en escorte mais c’était sans compter sur la manœuvrabilité de ces foutus zéros qui déjà étaient sur nous.
Heureusement que nous avions un peu discuté avec des pilotes de la base qui nous avaient donnés quelques conseils en cas de rencontre avec ces volatiles de malheur car nous serions tombés dans le piège qu’ils nous avaient tendu.
Plutôt que de rester ensemble nous avons éclaté notre formation obligeant les zéros à se disperser pour nous suivre. Manœuvre risquée car chacun étant seul, les risques sont devenus à la limite du stupide.
Certainement peu habitué à cette tactique Marchi et moi nous sommes rejoint après un piqué violent qui nous positionna favorablement pour une nouvelle passe de tir.
Nous avons arrosé devant nous et avons vu deux autres zéros s’enflammer. Maniable mais pas solides ces avions là .
Un coup d’œil au loin pour voir les B24 s’échapper nous permis de choisir une série de manœuvres d’esquive afin d’entraîner les zéros à notre poursuite.
Heureusement que nos avions étaient plus puissant car ce petit jeu risqué aurait été fatal avec des FW aux fesses en europe.
Un message radio nous confirma que les bombardiers étaient en sécurité et nous avons plongé au ras des flots gaz à fond laissant nos poursuivants loin derrière avec cette euphorie de la victoire et du retour sans casse.
Après trente minutes de vol nous avons retrouvé les B24 à qui nous avons offert une escorte jusqu’à la base.
Marchi me fit remarquer les enclumes peintes sur les nez des avions et nous fumes heureux de constater que c’était vous que nous avions retrouvé par hasard.
Les p38 arrivèrent au moment ou nous arrivions au-dessus des pistes. Marchi et moi fîmes un passage bas avec tonneau de victoires pour la forme. Les mauvaises habitudes doivent être conservées surtout quand ça déclenche les invectives du contrôle sol. Amusant comme les termes restent identiques quelle que soit la nationalité des gars au sol.
Nous avons attendu que tous se posent car il nous restait encore du coco. Un posé parfait fut la conclusion de ce vol finalement pas si touristique que ça.
A la descente nous vîmes notre ami Phil entouré de la troupe qui nous accueilla avec une bouteille dans chaque main.
Les bonnes choses…….
Phil nous appris que les B24 revenait avec approvisionnement en nitrocalva et autre liquide rare et nous remerciant pour le coup de mains qui sauva la cargaison. Cargaison qui ne fut pas sauvée bien longtemps car il fallait quand même arroser ça !!!
Outre les victoires tant pour nous que pour l’équipe en P38, on arrosa aussi la nouvelle affectation de Phil qui avait reçu son ordre de mission pour retourner enfin en europe.
Finalement Marchi et moi sommes reparti avec Phil une semaine plus tard car le front nous rappelait auprès de nos amis. Ce fut finalement une belle semaine de vacances avec en prime un beau souvenir plein de zéros au tapis et de B24 ras la gueule !!
Voilà un souvenir de plus et si ce n’est pas pour ça que vous me passer membre d’honneur, et bien c’est quand même une bonne raison pour vous servir une tournée générale !!
Merci encore à tous et à la votre !!
Amitiés
chris
